« Soyez donc résolus à ne plus servir et vous serez libres …
Il est vrai qu’au commencement on sert contraint et vaincu par la force ; mais les successeurs servent sans regret et font volontiers ce que leurs devanciers avaient fait par contrainte. Les hommes nés sous le joug, puis nourris et élevés dans la servitude, sans regarder plus avant, se contentent de vivre comme ils sont nés et ne pensent point avoir d’autres biens ni d’autres droits que ceux qu’ils ont trouvés ; ils prennent pour leur état de nature l’état de leur naissance ». (Etienne de la Boétie, Discours de la servitude volontaire, 1576).Continuer la lecture →
7 Maudite soit leur colère, car elle fut malfaisante et leur indignation, car elle a été funeste ! Je veux les séparer dans Jacob, les disperser en Israël. (Genèse 49 : 7).
« Monsieur le Président, Monsieur le Président de la Knesset, Mesdames, Messieurs,
Je sais ce que cela signifie pour certains d’entre vous d’entendre la langue allemande parlée dans cette Assemblée. Votre décision de m’inviter ici m’emplit de gratitude. Elle témoigne, je crois, de votre détermination à ne jamais supprimer le passé et de votre courage de chercher, malgré ce passé, à surmonter la paralysie induite par ses horreurs.
Devant le peuple d’Israël, je rends un humble hommage à ceux qui ont été assassinés, qui n’ont pas de tombes où je pourrais demander leur pardon. Je demande pardon pour ce que des Allemands ont fait,pour moi et ceux de ma génération, pour l’amour de nos enfants et des enfants de nos enfants, dont je voudrais voir l’avenir aux côtés des enfants d’Israël… Ce nouveau siècle devrait devenir un siècle de paix : paix pour les fils et filles d’Abraham et pour notre monde entier ! » (Extrait du Discours de Johannes Rau, Président allemand à la Knesset, 16 février 2000).Continuer la lecture →
« Action sur l’économie d’abord. Le 20 juillet au plus tard, je vous soumettrai un programme cohérent de redressement et d’expansion destiné à assurer progressivement le relèvement des conditions de vie et l’indépendance économique du pays, le développement de notre agriculture par une politique coordonnée de la production et des débouchés, un effort accru et dynamique dans l’ordre du logement et des habitations à loyer modéré. Ce plan élargira et amplifiera tout à la fois les objectifs du plan de 18 mois amorcé par le précédent gouvernement et les moyens destinés à assurer son succès. Les propositions détaillées qui vous seront alors soumises constitueront la base d’un nouveau contrat en vertu duquel mon gouvernement disposera des pouvoirs nécessaires pour réaliser ses objectifs économiques dans le minimum de temps… Notre but est de refaire de la France une nation forte et prospère dont le progrès soit une promesse de justice et de bonheur à sa jeunesse impatiente. » (Discours d’investiture de Pierre Mendes France. 17 juin 1954). Continuer la lecture →
« Je crois que des hommes inspirés par l’amour du prochain pourront reconstruire ce qu’ont détruit des hommes inspirés par l’amour de soi… Je continue de croire qu’un jour viendra où l’humanité s’inclinera devant les autels de Dieu pour recevoir la couronne de la victoire sur la guerre et l’effusion de sang, où la bonne volonté animée par la non-violence rédemptrice dictera la loi sur la terre. « Et le lion habitera avec l’agneau et chaque homme s’assoira sans crainte sous sa propre vigne ou son propre figuier et nul n’aura rien à redouter. » Je continue de croire que nous vaincrons. » (Martin Luther King, Discours du Prix Nobel de la Paix, 10 décembre 1964). Continuer la lecture →
«Nous en étions convaincus : si les vainqueurs de 1945 n’opéraient pas une réconciliation rapide et totale avec l’Allemagne, les plaies d’une Europe déjà déchirée entre l’Est et l’Ouest ne cicatriseraient jamais et le monde courrait alors vers un nouveau conflit, plus dévastateur encore que les précédents ; un point de vue d’ailleurs partagé par de nombreuses victimes directes de la guerre dont on sortait, anciens prisonniers ou déportés, qui voyaient dans l’entente franco-allemande la seule façon de tourner la page des horreurs vécues. » (Simone Veil, « Une Vie »). Continuer la lecture →
41 J’ai passé ainsi vingt années dans ta maison ! Je t’ai servi quatorze ans pour tes deux filles et six ans pour ton menu bétail et tu as changé dix fois mon salaire. (Genèse 31 : 41).
L’aînesse nobiliaire[1] et roturière fondée sur les règles coutumières sera abolie en principe en 1791 :
« Tous privilèges, toute féodalité et nobilité de biens étant détruits, les droits d’aînesse et de masculinité à l’égard des fiefs, domaines et alleux nobles, et les partages inégaux à raison de la qualité des personnes, sont abolis». (Article 11, Décret du 15 mars 1791). Continuer la lecture →
« Ce n’est que tardivement, lorsque Simone Veil passait 50 ans, que la France découvrit que les racines de son engagement plongeaient dans la noirceur absolue, innommable des camps de la mort. C’est là qu’elle trouva en elle, pour survivre, cette part profonde, secrète, inaliénable qu’on appelle dignité. C’est là que malgré les malheurs et les deuils, elle conçut la certitude qu’à la fin, l’humanité l’emporte sur la barbarie. Toute sa vie fut l’illustration de cet invincible espoir. Continuer la lecture →
« J’ai fait la plus grande erreur de ma vie, lorsque j’ai signé la lettre destinée au Président Roosevelt recommandant la fabrication de la bombe atomique » (Albert Einstein)[1].
Alors même que l’Eternel s’apprête à détruire totalement les cinq cités de Sodome[2], de Gomorrhe, Tsevoïm, Admah et Tsoar (qui par la suite est épargnée) (Deutéronome 29 : 23) en raison de la corruption et du mal y régnant, Avraham prend la courageuse initiative de s’interposer entre l’Eternel et les Hommes : Continuer la lecture →
« Supposez que les peuples d’Europe, au lieu de se défier les uns des autres, de se jalouser, de se haïr, se fussent aimés : supposez qu’ils se fussent dit qu’avant même d’être Français, ou Anglais, ou Allemand, on est homme, et que, si les Nations sont des patries, l’Humanité est une famille » (Extrait du Discours de Victor Hugo au Congrès de la Paix 1849). Continuer la lecture →
« L’Homme a une responsabilité particulière dans la sauvegarde et la sage gestion du patrimoine constitué par la flore et la faune sauvage et leur habitat, qui sont aujourd’hui gravement menacés par un concours de facteurs défavorable. La conservation de la nature, et notamment de la flore et de la faune sauvages, doit donc tenir une place importante dans la planification pour le développement économique ». (Déclaration de Stockholm, 1972. Principe 4). Continuer la lecture →
« Considérant que la reconnaissance de la dignité inhérente à tous les membres de la famille humaine et de leurs droits égaux et inaliénables constitue le fondement de la liberté, de la justice et de la paix dans le monde… » (Préambule de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, 10 décembre 1948).
« Tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns envers les autres dans un esprit de fraternité. » (Premier article de la Déclaration universelle des Droits de l’Homme, 10 décembre 1948). Continuer la lecture →
Dans le cadre de la Parashat VéZot HaBérakha[1] clôturant l’ensemble de la Tora (Pentateuque), notre méditation portera sur le nom « Israël » dont la racine שׂ.ר.י.[ה] signifie « lutter, vaincre, triompher ».
29 Heureux es-tu, Israël ! Qui est ton égal, peuple que protège le Seigneur ? Bouclier qui te sauve, il est aussi le glaive qui te fait triompher : tes ennemis ramperont devant toi, et toi, tu fouleras leurs hauteurs. » (Deutéronome 33 : 29).
La fête de Soukkot[1], fête des Cabanes, se caractérise par la pratique de deux mitsvoth essentielles : la construction de la cabane rappelant la traversée du désert par les Hébreux (Lévitique 23 : 42) et le loulav, composé de quatre espèces végétales :
40 Et vous prendrez, le premier jour, du fruit de l’arbre hadar, des branches de palmier, des rameaux de l’arbre aboth et des saules de rivière ; et vous vous réjouirez, en présence de l’Éternel votre Seigneur, pendant sept jours. (Lévitique 23 : 40).
Selon la tradition d’Israël, Moïse, après la faute du veau d’or par les Hébreux dans le désert, réussit à obtenir le pardon de l’Eternel le Jour même de Yom Kippour.
19 Pardonne, je te prie, le crime de ce peuple selon ta clémence infinie, et comme tu as pardonné à ce peuple depuis l’Egypte jusqu’ici ! » 20 Et l’Éternel répondit : « Je pardonne, selon ta demande. (Nombres 14 : 19-20).
Lors de la période des « Dix jours de Retour vers l’Eternel » (עֲשֶׂרֶת יְמֵי תְּשׁוּבָה Asseret Yémé Teshouva), entre Rosh HaShana et Yom Kippour, le Jour du Grand Pardon, ou même à la veille de ce jour, certaines communautés religieuses poursuivent une ancienne tradition consistant à faire tournoyer au-dessus de la tête une poule, qui, envoyée ensuite à la she’hita (abattage rituel) sera finalement réservée et consommée par les plus démunis. Continuer la lecture →
Washington D.C. 15 Septembre 2020. Israël et le monde entier assistent à la double signature historique d’accords de Paix entre l’Etat d’Israël, les Emirats arabes unis et le Bahreïn (Accords d’Abraham). Or il s’avère que, par la providence du calendrier hébraïque, cette rencontre au sommet entre le Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou et les deux ministres arabes des Affaires étrangères sous la tutelle de Donald Trump, Président des Etats-Unis d’Amérique, intervient la semaine même du Jour solennel de Rosh Ha-Shana, le jour du nouvel an hébraïque, au cours duquel s’effectue la lecture du chapitre extrait de la Parasha VaYera, Genèse 21 : 1 à 34. Continuer la lecture →
Nombreux sont les végétaliens juifs à se poser la question relative à la tête de poisson généralement et au miel d’abeilles placés sur le plateau de Rosh HaShana lors des deux soirées de la fête.
En hommage au Grand-Rabbin et penseur Abraham Isaac haCohen Kook.
Dans le cadre de nos deux parashot[1], nous porterons notre méditation sur la racine ש.ו.ב. / Sh. Ou. V. signifiant « revenir, retourner vers ».
Cette racine ש.ו.ב. / Sh. Ou. V. traverse l’ensemble de la parashah Nitsavim, et plus particulièrement les dix premiers versets qui en constituent l’introduction générale. Elle y apparaît pas moins de sept fois, chiffre typologique évoquant la notion de בְּרִית BéRiT, d’Alliance avec l’Eternel. C’est la raison pour laquelle le Shabbat précédant le temps de Rosh Ha-Shana, le Jour du Nouvel an juif est appelé Shabbat ShouVaH (שַׁבָּת שׁוּבָה), « le Shabbat du Retour ». Continuer la lecture →
Dans le cadre de la Parashat Ki Tavo[1], notre méditation se focalisera sur deux mots, à savoir « חָלָב /HaLaV, le lait » et « דְּבַשׁ/DéVaSh, le miel ».
La parashat Ki Tavo mentionne pas moins de trois fois l’expression « אֶרֶץ זָבַת חָלָב וּדְבַשׁ, le pays où coulent le lait et le miel » (Deutéronome 26 : 9 ; 15 ; 27 : 3). Cette expression célèbre apparaît pour la première fois au moment même où l’Eternel se révèle au Prophète Moïse (Exode 3 : 8) afin qu’il libère les Hébreux et les conduise en Erets Israël, « le pays où coulent le lait et le miel ». Elle est de nouveau mentionnée en Josué 5 : 6, passage concluant la traversée du désert pendant quarante ans et s’achevant par la réalisation de la promesse divine. Continuer la lecture →
Dans le cadre de la Parashat Ki Tétsé[1], nous méditerons sur la racine ע.ל.מ. /Ayin. L. M. signifiant « cacher, dissimuler ».
La parashat Ki Tétsé mentionne à trois reprises la racine ע.ל.מ. /Ayin. L. M. sous la forme réflexive du Hitpaël, forme rarement employée dans l’ensemble du corpus biblique : Continuer la lecture →
Dans le cadre de la Parashat Shofétim[1], notre méditation portera sur la racine ת.מ.מ. / T.M.M. signifiant « achever, terminer, finir », racine à partir de laquelle est tiré le mot תָּמִים/ TaMiM dont le sens est « parfait, complet, intègre ».
11 c’est alors, au lieu choisi par l’Éternel, votre Seigneur, pour y asseoir sa résidence, c’est là que vous apporterez tout ce que je vous prescris : vos holocaustes et vos sacrifices, vos dîmes et vos offrandes, et tous les présents de choix que vous aurez voués au Seigneur. (Deutéronome 12 : 11).
Dans le cadre de notre étude relative à la Parashat Eikev[1], nous méditerons sur la racine ד.ב.ק./ D. B [V]. K. signifiant « s’attacher à, se coller à » :
20 C’est l’Éternel, ton Seigneur, que tu dois révérer, c’est lui que tu dois servir ; tu t’attacheras à lui seul, tu ne prêteras serment que par son nom. (Deutéronome 10 : 20).
Que peut donc signifier « דָּבַק s’attacher » au Seigneur ? La Torah ne nous enseigne-t-elle point que toute approche au Divin est sanctionnée par la mort ? L’abîme nous séparant du Divin peut-il être comblé et comment ? Continuer la lecture →
25 Je désire traverser et voir cette belle terre qui est au-delà du Jourdain, cette belle montagne, et le Liban ! » (Deutéronome 3 : 25).
Moïse supplie l’Eternel d’entrer en Erets Israël. Pourtant l’Eternel ne lui avait-il donc point interdit l’entrée en terre promise pour avoir à deux reprises frappé le rocher ? Continuer la lecture →
La synagogue de la ‘Hourva dénommée Beit ha-Knesset ha-Hourva, « la synagogue de la ruine » est totalement détruite, en 1948, par la légion arabe lors de la Guerre d’Indépendance. Erigée à partir de 1856 et achevée en 1868, la synagogue est appelée du nom « Beis Yaa’kov » (« Maison de Jacob ») en hommage à James (Ya’akov) Rothschild, l’un des plus grands bienfaiteurs de la cause sioniste. Cette synagogue de rite ashkénaze est alors considérée comme la plus grande et la plus prestigieuse synagogue d’Erets Israël. Continuer la lecture →
8 Vois, je donne devant vous cette terre ! Allez prendre possession de la terre que l’Éternel a juré à vos pères, Abraham, Isaac et Jacob, de donner à eux et à leur postérité après eux. » (Deutéronome 1 : 8).
Nombreuses furent les tentatives d’édifier un état pour les Juifs dans le dessein de trouver une réponse historique aux persécutions dont ils furent victimes en diaspora. Celle de Mordecaï Emanuel Noah en est une parmi tant d’autres.
New York City. Mordecaï Emanuel Noah (14 juillet 1785- 22 mai 1851) délivre un discours très apprécié aux accents pré-herzliens où après avoir relaté l’histoire de la persécution juive dans le monde, il argue de l’établissement du peuple juif en nation indépendante avec son propre gouvernement comme solution à l’antisémitisme récurrent.
12 C’est pourquoi, tu annonceras que je lui accorde [à Pin’has] mon alliance de paix. 13 Lui et sa postérité après lui posséderont, comme alliance, le sacerdoce à perpétuité ; parce qu’il a pris parti pour son Seigneur et procuré expiation aux enfants d’Israël. » (Nombres 25 : 12-13).
L’Eternel promet à Pin’has fils d’Eléazar et petit-fils de Aharon, le Grand-Prêtre, de conclure une alliance éternelle avec lui alors qu’il vient de tuer Salou ben Zimri qui transgressa l’interdit de cohabiter avec une Midianite à cause du danger d’idolâtrie.
Dans le cadre de la Parashat Balak[1], notre méditation portera sur la racine de la malédiction נ.ק.ב./ N.K.B. ou ק.ב.ב./ K.B.B. signifiant « maudire ».
Balak, roi de Moav, recrute les services du prophète des Nations Bil’am, dans le dessein de maudire Israël :
7 Et il proféra son oracle en disant : « Il me fait venir d’Aram, BaLaK roi de Moab ; il m’appelle des monts de l’orient : « Viens maudire pour moi Jacob ! Oui, viens menacer Israël ! » (Nombres 23 : 7).
Dans le cadre de la Parashah Houkat[1], notre méditation portera sur deux racines verbales, la première ט.ה.ר. / T. H. R. signifiant « purifier, épurer » ; la seconde ט.מ.א. signifiant « souiller, profaner, déshonorer ».
11 celui qui touchera au cadavre d’un être humain quelconque sera impur durant sept jours. 12 Qu’il se purifie au moyen de ces cendres, le troisième et le septième jour, et il sera pur ; mais s’il ne s’est pas purifié, le troisième et le septième jour, il ne sera point pur. (Nombres 19: 11-12).
Dans le cadre de la Parashat Korah[1], notre méditation se concentrera sur la racine ל.ק.ח. / L. K. H. signifiant « prendre, saisir, emporter, conquérir ».
1 Et Coré, fils de Yitsar, fils de Kehath, fils de Lévi, prit Dathan et Avirâm, fils d’Elïav, et On, fils de Péleth, descendants de Reouven. (Nombres 16 : 1).
Dans le cadre de la parashah Shéla’h LéKha[1], nous méditerons sur le mot « דִבָּה DiBaH, calomnie, médisance », dont la racine est ד.ב.ב./ D. V[B]. V. [B] signifiant « parler, faire parler ».
Dans le cadre de la Parasha BeHa’alothekha[1], notre méditation se tournera vers la racine verbale [ה.ר.י[ה/ H. R. Y [H] signifiant « être enceinte, concevoir un enfant ».
12 Est-ce donc moi qui ai conçu tout ce peuple, moi qui l’ai enfanté, pour que tu me dises : Porte-le dans ton sein, comme le nourricier porte le nourrisson, jusqu’au pays que tu as promis par serment à ses pères ? (Nombres 11 : 12).
1 Et l’Éternel parla ainsi à Moïse : 2 « Parle aux enfants d’Israël et dis-leur : Si un homme ou une femme fait expressément vœu d’être abstème, voulant s’abstenir en l’honneur de l’Éternel (Nombres 6 : 1-2).
Shavouot, le cinquantième jour finalisant le comput de l’Omer, marque à la fois le temps des prémices, des premiers fruits d’Erets Israël que devait offrir l’agriculteur au Temple de Jérusalem comme signe de reconnaissance pour toutes les bénédictions dont l’Eternel l’avait comblé et le Don de la Tora au mont Sinaï :
Dans le cadre de la Parashat BéMidbar[1], nous méditerons sur la racine verbale פ.ק.ד. /P. K. D. signifiant « dénombrer ». Cette racine revient plusieurs fois dans notre parashah.
2 « Faites le relevé de toute la communauté des enfants d’Israël, selon leurs familles et leurs maisons paternelles, au moyen d’un recensement nominal de tous les mâles, comptés par tête. (Nombres 1 : 2).
Cette racine est présente de manière cyclique dans quasiment chaque verset car le thème majeur de ce livre réside dans le recensement des fils d’Israël à leur sortie d’Egypte. Continuer la lecture →
10 Et vous sanctifierez cette cinquantième année, en proclamant, dans le pays, la liberté pour tous ceux qui l’habitent : cette année sera pour vous le Jubilé, où chacun de vous rentrera dans son bien, où chacun retournera à sa famille. (Lévitique 25 : 10).
La cinquantième année, synonyme de « Liberté דְּרוֹר/ DRoR » en hébreu, marque le temps de la rémission absolue par le créancier de toutes les dettes accumulées ainsi que la restitution de tous les biens fonciers à leur propriétaire d’origine. Ce principe de Jubilé est celui-même que le Fonds Monétaire International met en œuvre lorsqu’il approuve, en raison de la crise économique causée par le coronavirus, « l’allègement immédiat du service de la dette pour vingt-cinq pays membres… » (Déclaration de la Directrice générale du FMI, Kristalina Georgieva).
9 Et qu’ils respectent mon observance et ne s’exposent pas, à cause d’elle, à un péché, car ils mourraient pour l’avoir violée : je suis l’Éternel qui les sanctifie. (Lévitique 22 : 9).
Eliezer Kaplan signe la Déclaration d’Indépendance de l’Etat d’Israël à Tel-Aviv avec David ben Gourion et Moshe Shertok.
En ce jour historique où l’Etat d’Israël commémore son 72e anniversaire d’Indépendance, je vous invite à témoigner votre soutien à notre nation qui, tel le Phoenix a, en 1948, ressuscité de ses cendres.
Venez apposer votre signature (au-bas de la page) auprès de celle des Fondateurs de l’Etat hébreu.
Inscrivez (dans la rubrique commentaires) votre Prénom et Nom, votre pays ainsi qu’une réflexion personnelle en l’honneur de la Création de l’Etat d’Israël. Continuer la lecture →
En ce shabbat au cours duquel nous lirons les parashot Tazria- Métsora, je vous invite à méditer sur la racine verbaleב.ד.ד. /B. D. D. signifiant « isoler ».
Les deux parashot Tazria-Métsora décrivent avec force détails l’apparition de la maladie de la lèpre chez l’homme, ses multiples formes ainsi que le strict et complexe processus de pureté confirmant sa disparition.
L’homme atteint de lèpre est mis à part. Il est isolé :
46 Tant qu’il gardera cette plaie, il sera impur, parce qu’elle est impure ; il demeurera isolé, sa résidence sera hors du camp. (Lévitique 13 : 46)[1].
Sur le chemin du retour, nous n’avons rien entendu, aucune vision miraculeuse ne vint troubler le silence
au-dessus du lac des cendres à Birkenau
Le monde était très calme et notre mémoire n’était plus à vif
Les noms des lieux de l’horreur avaient pu être épelés,
Auschwitz
Birkenau
Treblinka
Maïdanek
Chelmno
Sobibor
Belzec
Terreur de nos enfances quand nos lèvres étaient sales
Mais le soir, nos esprits studieux se penchent sur ce passé que nous avons à transmettre,
à analyser, à produire, à écrire
Le monde était calme ce jour-là
Et la pliure de nos fronts
dans cette clarté,
Près du lac des cendres à Birkenau
Nous avons mangé le pain du récit. Dans les temps enfiévrés de notre apprentissage, nous avons écouté, nous avons lu. Ô combien de lectures dans l’infini. Chaque récit était différent. Unique. Nous avons engrangé l’immensité des témoignages
Mais le silence était plus grand au bord du lac des cendres à Birkenau
C’est vers le soir que nous avons voulu devenir savants
Comme un vœu qui nous engage au-delà de la solitude,
afin que l’immensité du ciel laisse se déployer une terre de connaissance
Ô mon Dieu, par ta justice et par ta miséricorde,
jusqu’où ira notre science ?
Les âmes sont patientes et accueillent le silence
Mais d’où viendra notre espérance ?
Comme Moïse le transmit aux oreilles de Josué,
il nous faudra nous souvenir d’Amalec,
pour effacer son nom de dessous les cieux
Nous effacerons les noms
des lieux
de l’horreur
de dessous les cieux
Nous écrirons, nous épèlerons les noms des victimes,
mes frères et mes sœurs,
fleuve de toute bonté
rameau de la miséricorde
endurance de votre âme
palpitation visible
Paradoxe de votre incarnation
Vous êtes un ciel
et ma main surprend le battement de votre sang dans la boue et les écorces
Vous me regardez
et un nom monte à mes lèvres
Votre regard est dans le nom
car l’air
était sans yeux
ce jour-là
Qui serons-nous pour vivre
alors,
quand le ciel très haut surplombe le lac des cendres à Birkenau ?
Nous nous appartenons mutuellement
lorsque nous quittons ces terres désolées
Qu’y aurait-il à faire de l’horreur ?
Rien,
sinon
transmettre le souffle de l’enseignement
le souffle de vie
Car le monde se tient dans le souffle des petits enfants qui vont à l’école
Adam, il s’appelle
le souffle qui parle
ruah memalela
ruah memalela
ruah memalela
Dans le retrait de Celui qui exhala en nous l’âme de vie,
nous le maintiendrons cet espace
Chivitti Adonaï lenegedi tamid
J’ai placé Adonaï
devant moi
toujours
Alors
perpétuellement
il vient,
dans l’infini,
le souffle des petits enfants.
Monique Lise Cohen
(octobre-décembre 2001)
Avec l’amicale autorisation de Monique que je tiens à remercier.
A propos de Monique:
Monique Lise Cohen a fait des études de philosophie à Toulouse. Docteur en lettres, elle est poète et auteur de plusieurs ouvrages et études sur des thèmes littéraires, philosophiques, religieux et historiques.
Elle a fait son doctorat sous la direction d’Henri Meschonnic, en 1989 : « Le thème de l’émancipation des Juifs : archéologie de l’antisémitisme ». Ce texte a été publié en 1992 aux éditions Vent Terral, sous le titre : « Les Juifs ont-ils du cœur ? », avec une préface d’Henri Meschonnic.
Elle a été bibliothécaire à la Bibliothèque de Toulouse où elle a créé un secteur « Hebraica-Judaica » et animé un Centre d’Etude et de Recherche sur la Résistance toulousaine.
Elle a participé au travaux de l’ISTR (Institut de Science et de Théologie des religions) de Toulouse, et animé une Unité de recherche : « Herméneutiques bibliques ».
Présidente de l’Association : « Mémoires : les Juifs dans la Résistance ». Association gérant, autour d’un site internet, les archives de l’Organisation juive de Combat pendant la Seconde Guerre mondiale (collection Joseph-Georges Cohen) : http://www.resistancejuive.org
Il n’est point rare d’entendre l’assertion selon laquelle le plus grand des Prophètes, Moïse, « rencontra l’Eternel face à face ». Cette assertion est-elle juste et reflète-t-elle les dires de la source biblique ?
Lisons ensemble le texte extrait de la Parasha Ki Tissa[1] :
18 Moïse reprit : « Découvre-moi donc ta Gloire. » 19 Il répondit : « C’est ma bonté tout entière que je veux dérouler à ta vue, et, toi présent, je nommerai de son vrai nom l’Éternel ; alors je ferai grâce à qui je devrai faire grâce et je serai miséricordieux pour qui je devrai l’être. » 20 Il ajouta : « Tu ne saurais voir ma face ; car nul homme ne peut me voir et vivre. » (Exode 33 : 18-20).
En ces temps de pandémie universelle, chacun est invité à rester chez soi, à rentrer en soi-même. C’est un temps privilégié pour réfléchir à ce qu’est le « Shabbat HaGadol », le « Jour du Repos du Grand ». En effet, alors que Pessah approche, temps où l’on se réunit en famille, il est probable que la plupart des familles juives vont devoir fêter chacune chez soi cette grande fête. Ce Shabbat, Shabbat HaGadol, est une bonne occasion pour faire retour sur notre lien avec l’Eternel, pour revenir au Divin pleinement, et non plus seulement du bout des lèvres. Continuer la lecture →
Dans le cadre de la Parashah VaYiKra[1], nous méditerons sur la racine ק.ר.ב/ K. R.B. [V] signifiant « s’approcher, approcher, se présenter ».
Le livre du Lévitique, désigné également sous le nom de livre des Cohanim (serviteurs de l’Eternel) décrit maintes injonctions aussi bien d’ordre religieux qu’éthique. Le Lévitique donne une place importante à la pratique des sacrifices dont l’homme occidental a le plus grand mal à comprendre le sens. Continuer la lecture →
Dans le cadre de ce Shabbat, au cours duquel le peuple d’Israël lira deux parashot[1], nous méditerons sur le sens de la racine verbale ש.ב.ת./ Sh. B. T. signifiant « interrompre, cesser de travailler, cesser d’élaborer ». Continuer la lecture →
4 Et Ayant reçu cet or de leurs mains, il le jeta en moule et en fit un veau de métal fondu ; et ils dirent : « Voilà tes dieux, ô Israël, qui t’ont fait sortir du pays d’Égypte ! » (Exode 32 : 4).
Dans le cadre de la parashat Tétsavé[1], nous méditerons sur la racine א.ה.ל. / A. H. L. signifiant « dresser une tente ».
L’Eternel enjoint à Moïse d’ordonner aux fils d’Israël de fabriquer une huile d’olive pure qui servira à allumer la ménora (candélabre) à sept branches, disposée dans le Saint :
20 » Et tu ordonneras aux enfants d’Israël de te choisir une huile pure d’olives concassées, pour le luminaire, afin d’alimenter les lampes en permanence. 21 C’est dans la Tente de la Rencontre, en dehors du voile qui abrite le Témoignage, qu’Aaron et ses fils les disposeront, pour brûler du soir jusqu’au matin en présence du Seigneur : règle invariable pour leurs générations, à observer par les enfants d’Israël. (Exode 27 : 20-21).
Limoud France 2020. Conférence : Végétalisme, pour une Révolution non-violente
Je veux, avant tout, remercier l’ensemble des organisateurs de Limoud France du droit de parole qui me fut accordé pour défendre la cause animale à la lueur des sources hébraïques. Continuer la lecture →
2 « Parle aux enfants d’Israël afin qu’ils prennent pour moi une offrande de la part de quiconque y sera porté par son cœur, vous recevrez mon offrande. 3 Et voici l’offrande que vous recevrez d’eux : or, argent et cuivre (Exode 25 : 2- 3).
Dans le cadre de la Parashah Mishpatim, nous méditerons sur la racine .ע.ז.ב/ ‘.Z.B [V] signifiant « abandonner ».
La parashah Mishpatim, qui succède immédiatement à la parashah Yitro dans laquelle l’Eternel révèle ses Dix Paroles à Israël, décrit de nombreuses lois visant à maintenir l’équilibre de l’ordre social et à renforcer ce même tissu social :
5 Désormais, si vous écoutez ma voix, si vous gardez mon Alliance, vous serez mon trésor entre tous les peuples ! Car toute la terre est à moi, 6 mais vous, vous serez pour moi un royaume de cohanim serviteurs et une nation sainte.’ Telles sont les paroles que tu tiendras aux enfants d’Israël. » (Exode 19 : 5-6).
14 Et cette couche de rosée ayant disparu, on vit sur le sol du désert quelque chose de menu, de floconneux, fin comme le givre sur la terre. 15 A cette vue, les enfants d’Israël se dirent les uns aux autres : « Manne, Qu’est ceci ? » car ils ne savaient ce que c’était. Et Moïse leur dit : « C’est là le pain que l’Éternel vous donne pour nourriture. (Exode 16 : 14-15).[1]
19 Et elles [les filles de Yitro] répondirent : « Un certain Égyptien [Moïse] nous a défendues contre les pâtres ; bien plus, il a même puisé pour nous et a fait boire le bétail. » (Exode 2 : 19).
Je tiens à dédier cette méditation à mon très cher beau-père Michel Simon (Zal) qui en 2014, disparut tragiquement en montagne… Il aimait tant les êtres et respectait la Vie d’autrui…
Dans le cadre de cette parashah[1], nous méditerons sur la racine biblique ח.י.י. signifiant « vivre ».
28 Et Jacob vécut dans le pays d’Égypte dix-sept ans ; la durée de la vie de Jacob fut donc de cent quarante-sept années. (Genèse 47 : 28).
Pourquoi la source biblique précise-t-elle que le Patriarche a vécu dix-sept ans en Egypte ? La parashah n’aurait-elle pu débuter sur le modèle de la parashah Haye Sara où le nombre d’années de la Matriarche Sarah est immédiatement mentionné ? Continuer la lecture →
Dans le cadre de la Parashat VaYgash[1], nous méditerons sur la racine quadrilatère כ.ל.כ.ל. / K. L. K. L. signifiant « nourrir, subvenir aux besoins de… [2] ».
12 Et Joseph nourrit son père, ses frères et toute la maison de son père, donnant des vivres selon le nombre des enfants (Genèse 47 : 12).
YoSsePh, ne privilégiant en aucune manière personne en particulier parmi les membres de sa famille, distribue à chacun d’entre eux le blé équitablement. La racine quadrilatère כ.ל.כ.ל. / K. L. K. L. tirant son origine de la racine trilitère כּוּל signifie « mesurer » avec précision et recouvre un sens de partage équitable : Continuer la lecture →
56 Et il advint que la famine régnait sur toute la contrée, c’est alors que Joseph ouvrit tous les greniers et vendit du blé aux Égyptiens. La famine persista dans le pays d’Égypte. 57 Et de tous les pays on venait en Égypte pour acheter à Joseph, car la famine était grande dans toute la contrée. (Genèse 41 : 56-57).
7 Et voici que nous composions des gerbes au milieu du champ, lorsque soudain ma gerbe se dressa; elle resta debout tandis que vos gerbes se rangèrent à l’entour et s’inclinèrent devant ma gerbe. » (Genèse 37 : 7).
Le rabbin Abraham Joshua Heschel en compagnie du pasteur Martin Luther King: Marche de Selma à Montgomery (1965)
Au cours de cette méditation relative à la péricope VaIshlah[1], nous porterons notre attention sur la racine שׂ.ר.י [ה] / S. R. Y [H] ou שׂ.וּ.ר / S. Ou. R., toutes deux signifiant « lutter, se rendre maître de ». Cette racine est au cœur du nom « ISRaËL », יִשְׂרָאֵל.
Ya’AQoV [Jacob], fuyant alors de devant son frère ESsaV [Ésaü] dévoré par la haine et la jalousie à l’encontre de celui qui lui aurait « dérobé » les bénédictions divines et la promesse d’Alliance éternelle, se retrouve abandonné et confronté à lui-même. Encore dans la nuit de l’exil, avec l’espoir de retrouver son foyer et les siens, Ya’AQoV passe le gué du YaBoQ. Après avoir été contraint de lutter avec « un homme », Ya’AQoV est béni par cette mystérieuse figure, qui lui répond : Continuer la lecture →
Dans le cadre de la parashat VaYétsé[1], nous méditerons à partir de la racine verbale (י.ד.י (ה / Y. D. Y (H) signifiant « lancer ». A la forme factitive du hif’il, elle équivaut à « remercier » :
35 Et elle (Léa) conçut encore et mit au monde un fils et elle dit : « Cette fois-ci, je rends grâce à l’Éternel ! » C’est pourquoi elle le nomma YéHOuDaH (Juda). Alors elle cessa d’enfanter. (Genese 29 : 35).
Au cours de cette étude relative à la parashah Toledot[1], nous méditerons à partir de la racine צ.ח.ק./Ts.’H. K. signifiant « rire ».
La parashah Tolédot est la seule péricope qui soit consacrée au deuxième Patriarche d’Israël, Its’hak. Trois parashot (sections shabbatiques) sont consacrées à Avraham, le premier Patriarche et six autres à Ya’akov, le troisième Patriarche d’Israël.
La racine verbale צ.ח.ק./ Ts.’H. K. (« rire ») peut également revêtir un sens de remise en question, un sens lié au doute : « צָחַק בְּקֶרֶב…, rire en son for intérieur de… , rire à propos de…». Sarah, avancée en âge, donc étant ménopausée depuis fort longtemps, ne comprend point comment elle pourrait un jour prochain connaître le plaisir. Elle met l’accent sur le moyen (le plaisir) mais point sur l’objectif : enfanter, mettre un petit être au monde.
Dans le cadre de notre parasha Hayé Sarah, nous méditerons à partir de la racine verbale שׂ.ו.ח. / S.Ou.’H. [שׂוּחַ]signifiant généralement « méditer, prier ».
63 Et Isaac était sorti dans les champs pour se livrer à la méditation, à l’approche du soir. En levant les yeux, il vit que des chameaux s’avançaient. (Genèse 24 : 63)[1].
L’hébreu biblique connaît plusieurs racines verbales relatives à la prière. En quoi celle-ci se caractérise-t-elle des autres? La réponse à cette interrogation permettra de savoir ce que revêt cette méditation d’Isaac. Cette prière méditative est-elle toute tournée vers l’Eternel ? Continuer la lecture →
Dans le cadre de notre parashah, nous méditerons à partir de la racine verbale (נ.ס.ה. (י /N. S. H (Y), traduite par « mettre à l’épreuve, éprouver ».[1]
1 Et il advint, après ces faits, que le Seigneur éprouva Abraham. Il lui dit : « Abraham ! » Il répondit : « Me voici. » (Genèse 22 : 1).
La Parashah VaYera s’achève par l’un des passages les plus insaisissables, à savoir l’épreuve du « sacrifice » d’Its’hak. Cette épreuve, considérée comme la dixième et ultime épreuve touchant le Patriarche Avraham, est dénommée « la ligature d’Its’hak, עֲקֵדַת יִצְחָק Akédat Itshak ».
Nous méditerons, dans le cadre de cette parashah, sur deux racines verbales : la racine כ.פ.ר. / K. Ph. R. et la racine ח.מ.ר./ ‘H. M. R. signifiant respectivement «enduire» et « argile ; matière ».
La parashat Noah[1] relate le récit de la construction de deux grandes œuvres architecturales : d’une part l’arche de Noé, d’autre part la Tour édifiée par les hommes de la génération de Babel (Babylone).
Que distingue ces deux constructions ?
Après la corruption totale de l’Humanité, l’Eternel s’adresse à Noah et lui ordonne de construire une arche de bois :
Si vous avez toujours aspiré à étudier sérieusement la Bible en sa version originale dans une atmosphère communautaire, ouverte, pluraliste et respectueuse d’autrui, alors, votre place, que vous soyez débutants ou avancés, est avec nous. Continuer la lecture →
1 Au commencement, le Seigneur créa le ciel et la terre. (Genèse 1 : 1).
Force est de constater que la majorité des traductions du TaNaKh débute ainsi : « Au commencement Dieu créa ». Cette traduction, généralement adoptée par les plus grands traducteurs, doit-elle être considérée comme correcte, si l’on s’en tient à la construction grammaticale ? Elle eût été certes correcte si le livre de la Genèse s’était ouvert en hébreu par le terme BaRéShIT. Continuer la lecture →
22 Puis, quand passera ma gloire, je te cacherai dans la cavité du roc et je te couvrirai de ma paume jusqu’à ce que je sois passé. (Exode 33 : 22).[1]
La paume du Seigneur כַּפִּי « recouvre »[2] Moïse afin que le Prophète des prophètes ne puisse point directement contempler la lumière divine. Toutefois, ce terme כַּפִּי (« Ma paume »), outre le sens de « faire écran », évoque l’Eternel donnant « la main » à Moïse, impliquant un très fort rapprochement de l’Eternel vers son fidèle serviteur Moïse. L’Eternel offre une place, un lieu à son bien-aimé. Continuer la lecture →
Le cantique Ha’azinou expose la vocation d’Israël qui, en devenant un modèle d’éthique fondé sur la Justice divine (Deutéronome 32 : 4), témoigne de la Gloire rendue à l’Eternel (Deutéronome 32 : 3).
Moïse s’adresse aux cieux et à la terre, à l’ensemble de la Planète, qui l’écoutent attentivement :
Au Jour de Kippour, temps empreint d’une solennité associant la crainte révérencielle à la joie du pardon, l’intégrité du peuple d’Israël s’assemble dans les synagogues d’Israël et de diaspora. Tout au long de cette Journée de contrition, de jeûne total et de supplications, Israël s’adresse à l’Eternel afin que la rémission des fautes lui soit octroyée:
18 Oh ! Venez, réconcilions-nous, dit l’Eternel ! Vos péchés fussent-ils comme le cramoisi, ils peuvent devenir blancs comme neige; rouges comme la pourpre, ils deviendront comme la laine. (Isaïe 1 : 18).
Si vous avez toujours aspiré à étudier sérieusement la Bible en sa version originale dans une atmosphère communautaire, ouverte, pluraliste et respectueuse d’autrui, alors, votre place, que vous soyez débutants ou avancés, est avec nous.
Dans le cadre de notre Beit-Midrash (Maison d’étude), je vous invite à rejoindre nos deux rendez-vous mensuels au cours desquels un thème biblique différent y sera à chaque fois étudié.
Au moment[1] de rendre l’âme, Moïse, le plus grand des Prophètes, s’inquiète de transmettre le sceptre de la bénédiction à son successeur YéHoShOua (Josué) et, de ce fait, se doit de préparer le peuple en allant au-devant de lui:
La parashah Nitsavim[1] est toujours lue le Shabbat précédant la fête célébrant le nouvel an juif, Rosh-Ha-Shana. Quel peut être le sens de cet ordre de lecture, tradition instaurée par les Sages d’Israël ?
A Rosh-Ha-Shana, Jour solennel au cours duquel toutes les créatures sont jugées par l’Eternel, il incombe à ces dernières de faire acte d’introspection intérieure de תְּשׁוּבָה Téshouva, de Retour vers la Source suprême. Continuer la lecture →
Notre parasha fait référence aux prémices – uniquement des sept espèces végétales symbolisant le Pays d’Israël – qu’il incombe à l’agriculteur hébreu d’offrir au Temple de Jérusalem.
1 « Et quand tu seras arrivé dans le pays que l’Éternel, ton Seigneur, te donne en héritage, quand tu en auras pris possession et y seras établi, 2 Et tu prendras des prémices de tous les fruits de la terre, récoltés par toi dans le pays que l’Éternel, ton Seigneur, t’aura donné, et tu les mettras dans une corbeille ; et tu te rendras à l’endroit que l’Éternel, ton Seigneur, aura choisi pour y faire régner son nom. (Deutéronome 26 : 1- 2).[1]
Lors de notre étude sur la parasha précédente- parashat Shophétim, nous avions mis l’accent sur le respect du monde végétal et plus particulièrement de l’arbre en montrant l’étroit rapport entre celui-ci et l’homme. La parasha Ki Tétsé, quant à elle, revient à maintes reprises sur les devoirs incombant à l’Homme de respect et de dignité à l’égard du monde animal.
Au moment même où les grandes forêts de l’Amazonie brûlent par le fait de l’homme dans le dessein fou de transformer celles-ci en terres agricoles, le peuple d’Israël apprend et enseigne que le principe fondamental du respect de l’arbre constitue, même en temps de guerre, une priorité d’ordre moral :
19 Si tu es
arrêté longtemps au siège d’une ville que tu attaques pour t’en rendre
maître, tu ne dois cependant pas en détruire les arbres en portant sur eux la
hache car ce sont eux qui te nourrissent, tu ne dois pas les abattre. Car
l’arbre du champ c’est l’homme même, tu l’épargneras dans les travaux du
siège. (Deutéronome 20
: 19).
Pourquoi la Tora ordonne-t-elle que les arbres fruitiers soient protégés, fût-ce en temps de grave crise et de guerre meurtrière ?
Quelle peut être la plus grande des bénédictions ?
La Tora répond : la joie! La joie de l’accomplissement de la volonté divine et plus particulièrement celle de partager une part des bienfaits reçus par l’Eternel:
11Et tu te réjouiras en présence de l’Éternel, ton Seigneur, toi, ton fils et ta fille, ton esclave et ta servante, le Lévite qui sera dans tes murs, l’étranger, l’orphelin et la veuve qui seront près de toi, dans l’enceinte que l’Éternel, ton Seigneur, aura choisie pour y faire habiter son nom…14et tu te réjouiras pendant la fête [de Soukkot] et, avec toi, ton fils et ta fille, ton serviteur et ta servante, et le Lévite, l’étranger, l’orphelin, la veuve qui seront dans tes murs. (Deutéronome 16 : 11 ; 14)[1].
L’un des thèmes principaux sur lequel notre péricope[1] ne cesse de revenir est celui du pain, dans son sens premier de « nourriture pour laquelle il faut lutter », la racine du mot « pain » (לֶחֶם) étant la même que celle de « מִלְחָמָ֖ה » (« guerre, lutte ») :
3 Oui, il t’a fait souffrir et endurer la faim, puis il t’a nourri avec cette manne que tu ne connaissais pas et que n’avaient pas connue tes pères ; pour te prouver que l’homme ne vit pas seulement de pain, mais qu’il peut vivre de tout ce que produit le verbe du Seigneur. (Deutéronome 8 : 3). 9 un pays où tu ne mangeras pas de pain dans la misère, où tu ne manqueras de rien… (Deutéronome 8 : 9).
Dès le début de cette parashah[1], nous assistons à l’un des instants les plus intimes et probablement à l’un des plus dramatiques qu’ait connu MoSheH. Implorant l’Eternel de tout son cœur et de toutes ses forces, Moïse, auquel l’Eternel refuse l’entrée en Erets Israël, ne désespère point de briser le décret divin afin de traverser le Jourdain et contempler au moins la terre promise aux Patriarches et aux ancêtres d’Israël : Continuer la lecture →
Selon le Rav Adin Steinsaltz[1], le dernier livre[2] de la Tora Dévarim (Deutéronome) se compose de trois grands discours. Dans le premier discours (1 : 1- 4 : 49), Moïse, tout en réprimandant Israël, récapitule toute la traversée du désert ; dans le deuxième (5 : 1- 27 : 8) et le troisième (27 : 9- 31 : 13), il rappelle respectivement l’importance de garder les Mitsvoth et l’Alliance.
La péricope Dévarim (« les paroles ») commence par la parole :
1 Ce sont là les paroles que Moïse adressa à tout Israël en deçà du Jourdain, dans le désert, dans la plaine en face de Souf, entre Paran et Tofel, Labân, Hatséroth et Di-Zahav. (Deutéronome 1 :1)
Cette dernière parashah du Livre des Nombres[1] relate toutes les étapes des Hébreux durant lesquelles ils stationnèrent sur l’ordre de l’Eternel. Il semble que le texte, loin de s’attarder sur les étapes mêmes de leur périple, mette en avant le déplacement des fils d’Israël. Le verbe וַיִּסְעוּ, dont la racine – נ.ס.ע. N. S. ‘ signifie « se déplacer, marcher d’un lieu à un autre », est mentionné pas moins de 42 fois au chapitre 33, nombre correspondant au nombre exact de stations où la nuée divine reposait en imposant aux hébreux un arrêt total. Continuer la lecture →
1 Or, les enfants de Ruben et ceux de Gad possédaient de nombreux troupeaux, très considérables. Lorsqu’ils virent le pays de Yazer et celui de Galaad, ils trouvèrent cette contrée avantageuse pour le bétail. (Nombres 32 : 1)[1].
Peut-on imaginer et croire que Moïse[1], le plus grand des Prophètes d’Israël, puisse, après sa mort, être remplacé ? Qui, parmi les fils d’Israël, aurait suffisamment d’autorité, de pouvoir, de grandeur et d’étoffe pour succéder à l’élu du Seigneur, à celui qui, sans voile, parlait à l’Eternel face à face ?
Aussi paradoxal que cela puisse paraître, la réponse vient de Moïse en personne qui, de sa propre initiative s’adresse à l’Eternel et demande :
16 « Que l’Éternel, le Seigneur des esprits de toute chair, institue un chef sur cette communauté, 17 qui marche sans cesse à leur tête et qui dirige tous leurs mouvements, afin que la communauté de l’Éternel ne soit pas comme un troupeau sans pasteur. » (Nombres 27 : 16-17).
2 « Ceci est un statut de la loi qu’a ordonné l’Éternel, savoir: adresse toi aux enfants d’Israël qu’ils prennent une vache rousse, parfaite sans aucun défaut, et qui n’ait pas encore porté le joug. (Nombres 19: 2).[1]
Les Sages d’Israël s’accordent à penser que la signification profonde de cette loi de la vache rousse visant à purifier ceux qui auraient approché la mort (Nombres 19: 13-14; 16), demeure fermée à l’esprit même du roi ShéLoMoH (Salomon), de celui qui, de par sa sagesse, appréhendait la quasi-totalité des secrets de l’univers: Continuer la lecture →
Notre Parasha[1] débute sur la révolte de Kora’h qui, après avoir entendu le verdict de l’Eternel, selon lequel toute la génération qui sortit d’Egypte mourra dans le Désert, sauf les enfants et les adolescents, remet en question le gouvernement de MoShéH et de AHaRoN et projette de choisir d’autres chefs qui dirigeront le retour des Hébreux en Egypte. A ce sujet, les Sages enseignent:
8 Et vous, montagnes d’Israël, vous donnerez votre frondaison et vous porterez votre fruit pour mon peuple d’Israël, car ils sont près de revenir. (Ezéchiel 36: 8).
8 Et vous, montagnes d’Israël, vous donnerez votre frondaison et vous porterez votre fruit pour mon peuple d’Israël, car ils sont près de revenir. (Ezéchiel 36: 8).
Les princes d’Israël[1], plus précisément dix parmi douze[2], après avoir contraint MoSheH de les laisser explorer la terre de Canaan avant d’y entrer, reviennent au camp d’Israël exposer leur rapport d’activité: Continuer la lecture →
Après qu’Israël ait offert l’offrande pascale au quatorzième jour du premier mois (Nombres 9: 4-5), soit en Nissan, une poignée d’hommes interdits du sacrifice obligatoire en raison d’impureté rituelle s’adresse à MoSheH dans le dessein de trouver un moyen d’offrir eux aussi le korban Péssah:
6 Or, il y eut des hommes qui se trouvaient souillés par des cadavres humains, et qui ne purent faire la Pâque ce jour-là. Ils se présentèrent devant Moïse et devant Aaron, ce même jour, 7 et ces hommes lui dirent: « Nous sommes souillés par des cadavres humains; mais pourquoi serions-nous privés d’offrir le sacrifice du Seigneur en son temps, seuls entre les enfants d’Israël? » (Nombres 9: 6-7).[1]
En ce jour de Shavouoth, fête du Don de la Tora au mont Sinaï, de nombreuses communautés lisent le Rouleau de Ruth. ROuTh, la Moabite, future ancêtre du Messie, décide de son plein gré, contrairement à OFRaH, de suivre sa belle-mère devenue veuve et«orpheline» de ses enfants, retourne seule en Juda- YEhOuDaH, d’où elle est originaire.
Que revêt le serment de conversion de ROuTh qui, par ailleurs, constituera le fondement de toutes les conversions futures au Judaïsme?
16 Mais Ruth répliqua: « N’insiste pas près de moi, pour que je te quitte et m’éloigne de toi; car partout où tu iras, j’irai; où tu demeureras, je veux demeurer;ton peuple sera mon peuple et ton Seigneur sera mon Seigneur (Ruth 1: 16)
La péricope Nasso[1], la plus longue de toutes les péricopes composant la Tora, renferme l’une des plus célèbres et probablement l’une des plus puissantes bénédictions du TaNaKH, la Bénédiction des Cohanim (Birkat HaCohanim /בִּרְכַּת הַכֹּהֲנִים):
22 L’Éternel parla à Moïse en ces termes: 23 « Parle ainsi à Aaron et à ses fils: Voici comment vous bénirez les enfants d’Israël; vous leur direz: 24 « Que l’Éternel te bénisse et te protège! 25 Que l’Éternel fasse rayonner sa face sur toi et te soit bienveillant! 26 Que l’Éternel dirige son regard vers toi et t’accorde la paix! » 27 Ils imposeront ainsi mon nom sur les enfants d’Israël, et Moi je les bénirai. » (Nombres 6: 22- 27).
48 Et l’Éternel parla ainsi à Moïse: 49 « Pour ce qui est de la tribu de Lévi, tu ne la recenseras ni n’en feras le relevé en la comptant avec les autres enfants d’Israël. (Nombres 1: 48-49; cf. également 2: 33).[1]
Pourquoi les membres de la tribu des Lévi ne sont-ils point associés, sur le plan du dénombrement, au reste des tribus d’Israël? Quel peut être le sens de cette mise à part des Lévi ? Continuer la lecture →
Les fils d’Israël[1] vivent de nouveau indépendants sur leur terre ancestrale, à la recherche d’une Paix bien méritée. Cette terre leur est contestée. Comment donc arriver à cette Paix tant désirée par nombre de peuples depuis des millénaires, Paix conditionnant la prospérité et l’harmonie entre les peuples?
6 Je ferai régner la paix dans ce pays, et nul n’y troublera votre repos; je ferai disparaître du pays les animaux nuisibles, et le glaive ne traversera point votre territoire. (Lévitique 26: 6).
«L’abolition de l’esclavage dans les colonies françaises» de François-Auguste Biard (1849)
«Hurrah! Hurrah! We bring the jubilee» Ce[1] refrain du chant de l’Union pour la guerre civile américaine, «Marching Through Georgia» écrit par Henry Clay Work (1832- 1884) et inspiré par la campagne militaire de Savannah – «Sherman’s March to the Sea»[2] – relate la joie de l’annonce de la liberté rendue aux esclaves noirs du Sud-américain. Ce chant puise son inspiration dans le verset biblique:
10 Vous sanctifierez cette cinquantième année, en proclamant, dans le pays, la liberté pour tous ceux qui l’habitent: cette année sera pour vous le Jubilé, où chacun de vous rentrera dans son bien, où chacun retournera à sa famille (Lévitique 25: 10).
Quelle peut être la véritable source de la Liberté? La Sortie d’Egypte, de la Maison de l’Esclavage (BeYT AVaDIM- בֵּית עֲבָדִים) peut-elle être considérée, à elle seule, comme l’expression absolue de la Liberté? L’homme libre est-il celui qui recouvre son intégrité physique en s’émancipant des chaînes coercitives du pouvoir totalitaire?
Le chapitre 23 du Lévitique, que les Sages d’Israël dénomment «Parashat HaMo’aDIM» (פָּרָשַׁת הַמּוֹעֲדִים) tente de répondre à ces interrogations toutes relatives à la source de la Liberté. Trois ères majeures rythment le temps biblique: la Création, la Révélation et la Rédemption. Il s’avère que, contrairement aux autres péricopes, ces trois temps apparaissent réunis dans notre parasha, en un seul et même faisceau.
Que revêt l’union de ces trois temps, sur le plan historique, spirituel et éthique? Continuer la lecture →
1 L’Éternel parla à Moïse en ces termes: 2 « Parle à toute la communauté des enfants d’Israël et dis-leur: Soyez saints! Car je suis saint, moi l’Éternel, votre Dieu. (Lévitique 19: 1-2).[1]
Alex Honnold escalade en solo intégral – soit sans aucun système d’assurage le « El Capitan » au Yosemite Park
La Parasha Aharey Mot met l’accent sur la maitrise de soi, thème qui constitue en soi le principal fil conducteur de cette péricope shabbatique[1]. La Tora impose des limites religieuses et morales à l’homme. Celui-ci se doit de contrôler ses passions et ses pulsions, aussi bien dans le domaine de l’approche au Divin que dans ceux de la consommation de la chair animale et du désir sexuel effréné,.
Altneuland (Terre ancienne. Terre nouvelle…, אלטנוילנד) Par Theodor Herzl
En ce septième jour de Pessah, le peuple d’Israël revit le miracle unique de la déchirure de la mer des Joncs (Exode 14: 21-22). Si la source scripturaire précise clairement que le miracle de cette ouverture extraordinaire est d’origine divine, les Sages d’Israël proposent, toutefois, une nouvelle lecture du texte. Ils soutiennent la thèse selon laquelle l’intervention de Moïse agissant au nom de l’Eternel pour fendre la mer aurait été précédée de celle du prince de la tribu de Juda, Na’hshon ben Aminadav. Continuer la lecture →
Israël[1] s’apprête à commémorer le plus grand jour de son Histoire, le Jour de sa Libération de l’esclavage d’Egypte. Au soir du Seder de Pessah, tous, réunis en un seul cœur, revivent l’affranchissement des chaînes de la servitude. L’une des trois injonctions[2] de cette soirée rédemptrice associant la lecture et l’étude est la consommation de la matsah מַצָּה – .
Le Shabbat précédant Pessah commémorant la Sortie d’Egypte et la délivrance de l’esclavage, l’ensemble du peuple d’Israël lit le dernier chapitre du livre de Malachie clôturant l’ère des Prophètes. Le dernier des prophètes, Malachie, enjoint Israël de faire Téshouva en adoptant le prélèvement de la dîme pour le Cohen הַמַּעֲשֵׂר et pour le Lévi הַתְּרוּמָה (Malachie 3: 8). Cependant, celui-ci rajoute l’un des propos les plus énigmatiques qui ne cesse de susciter la réflexion parmi les Sages d’Israël:
10 Apportez toutes les dîmes dans le lieu du dépôt, pour qu’il y ait des provisions dans ma maison, et éprouvez-moi, dit l’Eternel-Tsevaot: [vous verrez] si je n’ouvre pas en votre faveur les cataractes du ciel, si je ne répands pas sur vous la bénédiction au-delà de toute mesure. (Malachie 3: 10)
Une petite fille dalit en Andhra Pradesh. (Wikipedia)
La parasha Tazria[1] se caractérise par la mention répétée des notions de pureté-טַהְרָה et d’impureté- טֻמְאָה. Le cas du lépreux, entre autres, y occupe une place déterminante. La lèpre, considérée, au même titre que la mort, comme l’une des causes d’impureté extrême, entraîne la mise à l’écart de celui qui en est atteint. Le lépreux, alors mis au ban de la société, hors du camp, ne doit en aucune manière s’approcher des siens afin d’éviter de les contaminer. Seul le Cohen, habilité à déterminer la gravité de la lèpre, détient le pouvoir spirituel de purifier et de ramener le malade au sein du camp d’Israël.
2 « Voici quelle sera la règle imposée au lépreux lorsqu’il redeviendra pur: il sera présenté au pontife. 3Le Cohen sortira hors du camp, et constatera que la plaie de lèpre a quitté le lépreux. (Lévitique 14: 2-3)
Au huitième jour de l’inauguration de la Tente du Rendez-vous, au premier du mois de Nissan, après que MoSheh, fidèle serviteur de l’Eternel, ait sept jours durant préparé son frère aîné Aaron et ses quatre fils à remplir leur suprême fonction de Cohanim, la SheKHiNaH – Présence divine- recouvre et enveloppe la Demeure, fruit de l’abnégation d’Israël.
L’une des principales interrogations que suscite cette péricope[1] réside dans le parcours complexe d’AHaRoN. AHaRoN a, à deux reprises, failli à sa vocation. En effet, non seulement il ne s’est aucunement opposé à l’édification du veau d’or (Exode ch. 32), mais plus grave encore, il a refusé d’en assumer la pleine et entière responsabilité et l’a attribuée à l’ensemble du futur peuple d’Israël (Exode32: 21-22)! Comment expliquer, alors, que le difficile et suprême privilège de la Grande prêtrise en Israël lui ait été confié? Le Grand-Prêtre, le modèle du culte à rendre à l’Eternel, ne devrait-il point être exempt de toute tache spirituelle et morale? Comment donc expliquer que la faute du veau d’or, loin d’avoir constitué une entrave majeure à la fonction prestigieuse mais non moins exigeante de la Grande-prêtrise, a probablement et paradoxalement encouragé la nomination d’Aaron à cette fonction suprême? Continuer la lecture →
La parasha Tsav[1] revient sur les différents types de sacrificesעוֹלָה Olah (holocauste), שְׁלָמִים Shelamim (pacifiques), מִנְחָה Min’hah[2], חַטָּאת ‘Hatatt (expiatoire) et אָשָׁם Asham (délictif) déjà énumérés à la parasha précédente du Lévitique. Alors que les offrandes חַטָּאת ‘Hatatt, אָשָׁם Asham[3] doivent être impérativement consommées par les Cohanim uniquement dans l’enceinte du parvis de la Tente du Rendez-vous le jour même de leur sacrifice, l’offrande שְׁלָמִים Shelamim s’en distingue par le fait même de pouvoir être consommé à l’extérieur du parvis du Tabernacle à la condition que le lieu soit pur, mais aussi jusqu’au lendemain.
17 Ce qui serait resté de la chair du sacrifice, au troisième jour sera consumé par le feu. 18 Si l’on en consomme assurément, le troisième jour, de la chair de ce sacrifice rémunératoire, il ne serait point agréé. Il n’en sera pas tenu compte à qui l’a offert, ce sera une chose réprouvée; et la personne qui en mangerait, en porterait la peine.19 Si la chair avait touché à quelque impureté, on n’en mangera point, elle sera consumée par le feu; quant à la chair pure, quiconque est pur pourra en manger. (Lévitique 7: 17-19).
La parasha VaYikra constitue la suite logique de la parasha Pekoudey, la dernière du Livre de l’Exode, relatant l’achèvement de la Tente du Rendez-vous, אֹהֶל מוֹעֵד OHeL MoëD, ou Demeure, מַשְׁכַּן MiShKaN (Exode 40: 17-38). Dans la parasha VaYikra, l’Eternel, par la voie de son prophète MoSheH, enseigne aux Hébreux comment Lui rendre un culte par le biais de sacrifices animaux:
1 L’Éternel appela Moïse, et lui parla, de la Tente d’assignation, en ces termes: 2 « Parle aux enfants d’Israël et dis-leur: Si quelqu’und’entre vous veut présenter au Seigneur une offrande de bétail, c’est dans le gros ou le menu bétail que vous pourrez choisir votre offrande. (Lévitique 1: 1-2)[1]
Consécutivement à la Sortie d’Egypte, à la date du premier du mois de Nissan (Exode 40: 17), les fils d’Israël, sous la conduite de Moïse, érigent la Tente du Rendez-vous:
32 Ainsi fut terminé tout le travail du tabernacle de la Tente d’assignation; les fils d’Israël l’avaient exécuté en agissant, de tout point, selon ce que l’Éternel avait enjoint à Moïse. (Exode 39: 32).[1]
Alors que la parasha «Térouma» relate le programme architectural relatif à l’édification du Tabernacle, la parasha VaYakhel, quant à elle, décrit avec une fine et non moins grande précision sa fabrication effective. Parmi tous les instruments du Tabernacle, le premier mentionné est l’Arche d’Alliance (Exode 37: 1-9). Puis, la source biblique décrit le mode de fabrication de la Table des Pains de proposition (Exode 37:10-16), celui du Candélabre (Exode 37: 17-24), de l’autel de l’encens (Exode 37: 25-29) puis de l’autel des sacrifices (Exode 38: 1-7) et du bassin (Exode 38: 8) pour s’achever sur le Parvis (Exode 38: 9-20). L’on peut remarquer que la description de tous ces instruments de culte s’inscrit dans un mouvement qui va du monde intérieur vers le monde extérieur. Continuer la lecture →
Demi-sicle de l’époque de la Grande Révolte ( 67-68 de notre ère)
Le thème principal de la parasha Ki Tissa[1] est celui de la faute du veau d’or et de ses conséquences qui ne cessent de marquer la conscience d’Israël. Si la première interrogation reste celle de savoir comment les fils d’Israël, portés et protégés par l’Eternel, ont osé édifier une vaine idole et retomber dans le culte païen, souvenir vivant d’Egypte, la seconde interrogation, sur laquelle nous porterons notre attention, demeure celle de Moïse face à son peuple. Quel est donc le secret de Moïse et comment réussira-t-il à sauver son peuple du châtiment divin? Continuer la lecture →
Dans la parasha précédente, nous avons vu les instructions concernant l’édification du Mishkan (Tabernacle du désert). A présent, dans notre parasha, figurent les instructions concernent la confection de vêtements pour le Cohen Gadol (grand prêtre [serviteur de l’Eternel]) et le Cohen Hédioth (prêtre [serviteur de l’Eternel]).
2 Tu [Moïse] feras confectionner pour Aaron ton frère des vêtements de sainteté, insignes d’honneur et de majesté. 3 Tu enjoindras donc à tous les sages de cœur, que j’ai emplis d’Esprit de Sagesse, qu’ils exécutent le costume d’Aaron, afin de le consacrer à mon sacerdoce. (Exode 28: 2-3).[1]
2 « Dix aux enfants d’Israël de prendre pour Moiune offrande de la part de quiconque y sera porté par son cœur, vous prendrez mon offrande. (Exode 25: 2).[1]
Comment expliquer cette introduction alors qu’il eût été, a priori, plus logique de décrire les divers instruments de culte? Continuer la lecture →
Après l’événement majeur du Don des Dix Paroles faisant d’Israël «un royaume de serviteurs de l’Eternel et une nation sainte» [littéralement «mise à part»] (Exode 19: 6), la parasha Mishpatim, quant à elle, s’attache à décrire le détail des règles régissant le rapport juridique entre les hommes. Ces lois visant à instaurer une société plus juste où règne l’ordre s’enracinent avant tout dans le principe fondamental du respect du plus faible: Continuer la lecture →
Comment expliquer, sans l’ombre d’un doute, que la plus célèbre de toutes les péricopes bibliques, la Parashat Yitro, relatant l’évènement majeur du Don des Dix Paroles, soit désignée du nom du beau-père de MoShéH et non point de celui de ce dernier? Le choix du nom de MoSheH n’aurait-il point été, a priori, plus approprié que celui de YiTrO en récompense du dévouement absolu de celui qui conduisit les fils d’Israël jusqu’au pied du Mont Sinaï, comme un berger son troupeau? Continuer la lecture →
Les fils d’Israël, à peine libérés de l’Egypte concentrationnaire et génocidaire, se plaignent à MoSheH en portant sur ce dernier la grave et lourde accusation de vouloir les tuer dans le désert:
11 Et ils dirent à Moïse: « Est-ce faute de trouver des sépulcres en Égypte que tu nous as conduits mourir dans le désert? Quel bien nous as-tu fait, en nous tirant de l’Égypte? (Exode 14: 11)[1]
Au livre de Bereshit (Genèse), l’Eternel bénit AVRaHaM et lui affirme que par lui «וְנִבְרְכוּ בְךָ כֹּל מִשְׁפְּחֹת הָאֲדָמָה, seront bénies toutes les familles de la terre» (Genèse 12: 3).
Comment les familles de la terre seront-elles bénies par AVRaHaM? La parashah Bo répond à cette interrogation. Aussi étrange que cela puisse paraître, la condition d’Israël esclave en Egypte deviendra l’une des sources de bénédiction pour le monde.
Nous assistons à l’accomplissement de la promesse divine faite à AVRaHaM:
13 Le Seigneur dit à Abram: « Tu sauras assurément que ta postérité séjournera sur une terre étrangère, où elle sera asservie et opprimée, durant quatre cents ans.(Genèse 15: 13).
En cette péricope VaEra, l’on assiste à l’intervention de la Providence divine avec les dix plaies d’Egypte par le biais de MOSheH et de son frère AHaRoN. MOSheH est investi d’une double mission. Associé à son frère AHaRoN, il doit, en premier lieu, extirper ses propres frères hébreux du creuset de fer, l’Egypte esclavagiste et d’autre part, comme Prophète consacré à l’Eternel, il a pour mission de convaincre Pharaon de libérer les Hébreux soumis à l’aliénante humiliation d’un régime dépourvu de toute conscience humaine (Exode 7: 16). Continuer la lecture →